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Historique du club


L'a.s.b.l. Club Alpin Belge - Namur Luxembourg


L'origine de la section Namuroise du CAB se situerait fin 1936. A cette époque, les rochers du Néviaux sont découverts par Camille Fontaine et Xavier de Grunne.

Ils ouvrent les premières voies et y entraînent les premiers Namurois : Henri Boreux, Jean Gauthier, Jules Guillaume, Pierre Wathelet,…

Parmi ses fondateurs, la section naissante allait perdre rapidement deux de ses animateurs: le capitaine aviateur Jomouton, mort en service commandé le 8 avril 1938, peu avant la seconde guerre mondiale et Joseph Guise, le 27 mai 1940 lors de l'invasion allemande.

Notons qu'à cette époque, c'était bien souvent le scoutisme qui amenait des membres au CAB et des adeptes à l'alpinisme. L'intense activité déployée avant la guerre est ralentie pendant celle-ci jusqu'en 1942.


En 1942-1943, des jeunes arrivent aux rochers de Néviaux : André Focquet, Jean Hers, André Pierlot, Marcel Van Heyden, Armand de Wasseige. Ils essaient de récupérer le matériel des anciens et grimpent avec les moyens du bord. Un travail quotidien et acharné est accompli, de nombreuses nouvelles voies sont ouvertes.

Le 11 novembre 1943, en pleine guerre, P. Wathelet hisse le drapeau anglais au sommet du rocher Bayard à Dinant. Son compagnon de cordée est Georges Jacobs de Dinant. Anecdote amusante, celui-ci est pressenti par l'autorité occupante pour aller le récupérer.

Après la guerre, les Namurois forment un groupe très actif que l'on pourrait qualifier de section. Les premières écoles d'escalade sont organisées.

Les frères Jojo et Loulou Didot et Hubert Schindfessel renforcent bientôt l'équipe existante. Toutes les possibilités de voies sont exploitées.

Jojo et Loulou devaient s'illustrer plus tard dans les Dolomites.

Déjà en 1952, pour leur première visite, ils réussirent la face nord de la Cima Ouest du Lavaredo, une des voies les plus dures à l'époque. Cette escalade étonna les spécialistes italiens et les autres au point que Jean Couzy alors secrétaire du G.H.M. écrivit à René Mallieux pour demander des précisions .

En 1945, l'abbé Hamels, membre du "Centre Routier Alpin" rencontre les Namurois et avec eux organise une première sortie en montagne, à Kandersteg et à Trient en Suisse. Des courses de neige et de rochers sont réussies dont la traversée complète des Aiguilles Dorées.



En 1946, le CAB envoie deux Namurois, A. Focquet et A. Pierlot à l'Ecole Nationale d'Alpinisme à Chamonix. Ils y suivent des cours avec Armand Charlet, Jean Franco, Lionel Terray, Léon Couttet ... A. Focquet y a obtenu par la suite, son brevet d'aspirant guide.

En 1950, H. Schindfessel et Clairette Mayer se retrouvent en stage à l'E.N.S.A. à Chamonix.

A l'initiative de A. Focquet, J. Longtain, A. Pierlot et H. Schindfessel, des contacts sont pris avec Maurice Martin, auteur de plusieurs guides d'escalades du Club Alpin français en vue de la réalisation d'un guide des Rochers Belges pour le compte de la section de Namur. Les topos de Néviaux et de Freyr étaient presque terminés quand Pierre de Radzitzky en reprend l'idée à l'échelon national...

Ce guide sort de presse à Profondeville en mars 1957.

En 1961, la section perd un de ses principaux animateurs en la personne d'André Focquet disparu lors de l'expédition au Groenland dans la région d'Umanak.

Après quelques mois de léthargie et une amorce de collaboration voire d'association avec la section du Hainaut, fin 1962, la section est relancée à l'occasion d'une réunion qui se tient à Namur, le 19 mars 1963. A côté d'anciens qui assureront la continuité, de nouvelles figures apparaissent. Ils vont fortement influencer l'esprit de la section au cours des années suivantes et seront à la base de ce que nous vivons encore actuellement.

Il existait déjà à cette époque, un esprit purement namurois basé essentiellement sur la camaraderie, l'accueil le plus large et la bonne humeur.

Accorder à l'escalade le sérieux indispensable, faire passer la sécurité avant l'exploit, maintenir le bénévolat ...mais sans se prendre trop au sérieux et ne jamais rater l'occasion de rire un bon coup et de bien s'amuser.

Jean Longtain avait tout dans son caractère pour assurer ceci. Il le fait avec A. Pierlot comme président, J Slegten, trésorier. Il sera aidé par Monique Janty, G. Bebronne et M. Guillaume. Quelques années plus tard, G. Janty reprend le secrétariat.

Mais l'esprit reste et se poursuit encore actuellement malgré l'évolution importante des dernières années. Toutes les activités de la section sont toujours basées sur le bénévolat et se déroulent avec une profonde simplicité et dans la plus grande camaraderie.

Des activités spécifiques à la section voient le jour: randonnée annuelle Namur-Freyr, participation à la "Marche Marlagne", banquet de la section ...et enfin le rassemblement d'alpinistes en Oisans

qui se déroule chaque année en juillet, matérialisant les souhaits de plusieurs dirigeants du CAB.

G. Janty s'en voit confier la direction en 1964.

Petit à petit, ce rassemblement sera considéré comme une organisation propre à la section de Namur.

Au "stage d'Oisans" s'ajoutera à partir de 1974 des séjours en Corse qui rencontrent toujours un vif succès.

Des nouveaux noms apparaissent au « firmament » de la section: Emile Naômé. Marco Céphale. Francis Puissant. Marc Brunin.

En plus de nos massifs d'escalade. le stage d'Oisans leur donne l'occasion de s'affirmer. Presque chaque année, une première où l'une ou l'autre très grande course, s'ajoute au palmarès.

Mais bientôt le "noyau" de l'Oisans éprouva le besoin de changer d'air et de se mesurer avec les problèmes propres aux expéditions. Il faudra deux séjours au Kenya, à la "Mount Kenya Expédition" pour réussir la directe de la face Nord-Est du Mont Kenya.

Cette grande première, presque ignorée dans les milieux du CAB, a obtenu un grand retentissement près des grimpeurs Anglais et Américains.

A l'occasion de ces séjours. le Kilimandjaro est aussi gravi et de nombreuses réserves sont parcourues.

En 1980. une expédition part pour la Bolivie avec divers objectifs situés dans la Cordillère Royale. Mais une de ces nombreuses révolutions boliviennes bloquent les grimpeurs namurois dans une mine et contrecarre leurs projets. Ils rejoignent le pays après de nombreuses aventures.

Deux groupes se sont rendus au Népal en 1981et 1987. Ils rentrèrent au pays après avoir parcouru les principales vallées du Khumbu et approché de très près les plus grands sommets.

A toutes ces activités, il faut un support d'informations qui fixe les rendez-vous et relatent les événements heureux ou malheureux. Celui-ci est obtenu depuis 1966 par la publication régulière d'un périodique propre à la section. "Namur-Informations" a largement dépassé les 190 numéros.

Enfin, fin 1982, a été inauguré le local de la section.

Mis en chantier en 1980. quelques jours avant le départ de la Bolivie, il fut construit au hasard des temps libres de quelques membres et fruit de l'obstination de G. Janty. Il est appelé à devenir la "Maison" de tous les alpinistes namurois, un refuge et un lieu de rencontre pour tous ceux qui s'intéressent à l'escalade et à la montagne sous tous les aspects.

La section vit aussi l'évolution actuelle de l'escalade et son extraordinaire explosion.

D'autres grands grimpeurs se distinguent.

Depuis 1984. nous organisons un stage d'escalade qui, se déroulant en août, vise à offrir une activité intéressante aux jeunes en vacances et à permettre aux autres de se perfectionner dans un temps relativement court.

Ce stage a rencontré un succès croissant.

Devant l'intense activité actuelle et l'importante fréquentation des activités, on peut espérer un futur prospère. A nous de travailler en conséquence.

Mais si notre section s'est continuellement développée pour devenir ce qu'elle est actuellement, si son action nous a permis de vivre de grands moments, de découvrir de profondes amitiés et d'éprouver de grandes joies, elle a aussi traversé parfois des périodes houleuses ou d'une profonde tristesse.

Car des amis nous ont quittés qui laissent traîner derrière eux des souvenirs plus ou moins précis dont les meilleurs se dégagent de la grisaille du passé.


L'activité des fondateurs du CAB était essentiellement orientée vers la montagne, sa fréquentation sportive et son étude scientifique. Elle a évolué au fil des années, bien souvent lentement, influencée par la vie sociale et les circonstances politiques. Et puis subitement, elle a explosé au cours des dernières années, elle s'est diversifiée d'une manière extraordinaire: escalade avec différentes règles, blocs, murs, compétition, montagne traditionnelle, de haut niveau, expéditions ...L'escalade entre autre rencontre dans nos régions favorisées un succès extraordinaire, ce qui entraîne une surfréquentation des massifs d'escalade. Il faut nous repenser sans cesse, étudier à la réorganisation adaptée à notre gestion, à nos besoins, façonner un nouveau visage en fonction de l'époque actuelle.